jeudi 23 mai 2013

"L'homme est le parasite de la vache "Milan Kundera


►Les vaches n’ont pas envie de rire !

Pour fournir au marché non-végétalien le lait, le fromage, la crème et le beurre, on enlève le veau à sa mère à peine quelques jours après sa naissance et parfois même immédiatement. Cette séparation forcée est un drame particulièrement douloureux tant pour la vache  que pour le petit qui se chercheront mutuellement  pendant des jours.

Si la vache fournit continuellement du lait, c'est parce qu'elle est soumise à une grossesse chaque année. La première a lieu à (plus ou moins) 2 ans, et chaque grossesse dure 9 mois. Après avoir donné naissance, elle sera traite durant 10 mois, mais dès le troisième mois elle sera de nouveau fécondée, le plus souvent par insémination artificielles (65 à 75 % des conceptions). C'est seulement 6 à 8 semaines après qu'elle n'ait plus de lait qu'elle devra de nouveau donner naissance. Donc, durant 6-7 mois chaque année, la vache traite est alors enceinte.Véritable machine à lait, elle sera forcée à fournir jusqu'à 6000 litres par an, soit 5 fois plus qu'une vache dans les années 50. Traitée 2 et parfois 3 fois par jour, ses mamelles pleines peuvent peser l'équivalent de 50 paquets de sucre, et dans les cas extrêmes il arrive qu'elles traînent sur le sol. Son estomac, conçu pour digérer de l'herbe, ne peut pas supporter les grandes quantités nécessaires pour un tel rendement, alors pour augmenter la production, on lui donne également des pastilles concentrées de protéines de céréales, importées ou non. Malgré cela, sa production risque de dépasser son appétit, et elle devra « prendre sur ses propres réserves », ce qui est souvent cause de maladies et de malnutrition On estime que 25 % des vaches sont traitées pour boiteries et maladies des pattes, causées par la mauvaise alimentation et souvent aggravées par l'environnement des fermes industrielles, où de grands troupeaux passent de longues périodes sur le béton, avec leurs pieds immergés dans les excréments. Avec 60-100 vaches (=troupeau « classique ») produisant chacune 40 litres d'excréments par jour, se crée un foyer d'infection et seule une grande quantité d'antibiotiques, drogues et suppléments nutritionnels permet d'éviter les maladies, fièvres, pneumonies, etc.

La vache laitière sera poussée jusqu'à sa limite. Quand, après des années de souffrance et d'exploitation, son rendement baissera, elle sera immédiatement envoyée à l'abattoir. Une façon bien humaine en somme de la remercier !


►Après la douloureuse séparation avec sa mère que devient le veau ?

Certains veaux seront séparés de leur mère dès le premier jour de leur vie (en liberté, le veau téterait pendant près d'un an, mais l'industrie laitière se fiche de cela), d'autres resteront quelques jours. Mais tous devront subir l'un des quelques sorts possibles :

- Les veaux les plus faibles seront abattus presque immédiatement : pour fournir de la viande pour animaux, et autres aliments ; ou pour extraire la présure utilisée pour fabriquer presque tous les fromages, et qui provient de l'estomac des jeunes veaux.

- Certaines femelles seront nourries de substituts de lait et subiront un développement forcé pour devenir à leur tour vaches laitières, et entreront à l'âge de 18-24 mois dans le cycle des grossesses continuelles.

- Certains seront destinés à produire de la viande de bœuf, envoyés dans des parcs à engraisser puis abattus après 11 mois, souvent sans avoir connu les pâturages. Beaucoup sont envoyés dès l'âge d'une ou deux semaines dans des unités d'engraissement intensif où ils seront gavés  principalement de céréales jusqu'à l'obésité et maintenus à l'étroit pour éviter la moindre perte de poids.

- Quelques-uns seront sélectionnés pour devenir des taureaux reproducteurs, et passeront leur vie confinés dans l'isolement, fécondant des vaches ou, plus souvent, des éprouvettes pour l'insémination artificielle. Les taureaux âgés sont souvent castrés avant d'être  engraissé.
- Les autres seront destinés à la viande de veau, passant leur misérable vie dans d'étroits boxes, sur des lamelles de bois, sans paille. Ils n'ont même pas la place pour se tourner ou se nettoyer. Ils sont exclusivement nourris d'un liquide à base de substitut de lait ; on leur crée volontairement des carences en fer et en fibres qui provoquent l'anémie, afin que leur chair ait la couleur blanche exigée par la mode ; pour chercher à satisfaire leur système digestif de ruminants, ils rongeront le bois de leurs boxes et mangeront leurs propres poils. On ne leur donne pas de paille car ils la mangeraient. On leur administre de grandes quantités d'hormones et d'antibiotiques pour accélérer leur croissance et prévenir les nombreuses maladies causées par le stress du confinement et la malnutrition, mais ils souffriront cependant de pneumonies, diarrhées, carence en vitamines, ulcères et abcès, teignes, septicémies. Après 14 semaines, les pattes à peine capables de les supporter, ils seront conduits à travers de longues et pénibles distances jusqu'à l'abattoir.

►Nécessaire pour les humains ?

Si le lait apporte effectivement certains éléments nécessaires à la vie, tous ces éléments peuvent être trouvés dans les végétaux. L'humain est pratiquement le seul animal qui boive du lait après son sevrage. Il n'est pas très bien adapté à cette consommation, le lait restant peu digestible pour de nombreuses personnes.

Une étude de M. Tember et A. Tamm Absorption de lactose et infarctus du myocarde (British Medical Journal, 9-1-88) a conclu que les gens qui boivent 3 verres de lait par jour ont 4 fois plus de risques d'infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») que ceux qui en boivent moins, indépendamment de l'hypertension, de l'excès de poids, du fait de fumer et des antécédents familiaux. Les acides gras saturés sont bien connus pour être néfastes (maladies du cœur, obésité, etc...) ; les produits laitiers constituent la moitié de l'apport en graisses saturées, l'autre moitié provenant principalement de la viande.

Les veaux et les vaches endurent toute cette souffrance pour produire pour les humains une nourriture qui ne leur est pas nécessaire. Si les bébés humains étaient nourris du lait de leur mère, les veaux pourraient l'être aussi ! Pour les enfants et les adultes qui le désirent, du « lait » végétal à base de soja est disponible.

 Source The Vegan Society



►Tract R/V A5 en formatPDF



► Pour en savoir plus, nous vous conseillons de lire cette brochure éditée par LausAnimaliste

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