Samedi 4 mai à Limoges
Alors que nous installons nos panneaux, nous
sommes interpellés par un chauffeur de taxi (il y a une station proche) qui
nous dit qu’il est d’accord avec nous à 80% bien qu’il finisse son discours par
un « la viande, c’est trop bon ! »
Il trouve que nous allons trop loin en ce qui concerne
les courses de chevaux et les animaleries.
Pour les courses de chevaux, il part du
principe que si cela n’existait plus, il n’y aurait plus ces chevaux qui ne sont pas si malheureux que
cela ! Il y a donc tout un travail de déconstruction à faire pour changer
les mentalités. Une espèce animale ne servant plus des intérêts humains n’a donc
plus aucune raison d’exister ! Nous tentons de lui expliquer que ce
jugement n’a aucun fondement et que l’existence d’un cheval de course n’est pas
si parfaite que cela : entraînement plus ou moins intensif, absence totale
de liberté, il courre quand l’homme l’a décidé, il se repose quand l’homme l’a
décidé etc. Et nous ne parlons pas des coups de cravaches ! Et quelles
considérations peuvent bien avoir le milieu hippique pour ces animaux qui leur
fait gagner tant d’argent ! L’empathie et encore moins la compassion ne
doivent appartenir à leur vocabulaire !
Pour les animaleries, il ne comprend pas ce que
nous pouvons leur reprocher. « Des gens achètent des animaux et après ils
peuvent s’en occuper très bien avec beaucoup d’amour ! ». Bien sûr,
nous n’en doutons pas mais le problème n’est pas là. C’est un objet que l’on vend
et dans ce cas, c’est un esclave !
Et pendant que ce commerce perdure, des animaux meurent dans des refuges
surpeuplés !
Nous manquons de documents sur ces deux
spécificités et nous allons y remédier.
Un infirmier, qui avait dû faire euthanasier
son chien gravement malade et qui ne le vivait pas bien, s’est montré intéressé
par ce que nous faisons. Il a pris nos coordonnées. Surpris que nous dénoncions
les œufs, nous lui avons donné le tract suivant afin de l’éclairer.
Deux femmes regardent nos pancartes, l’une
d’elle s’exclamant « libération animale, mais je ne vais pas libérer mon
chat, il serait perdu le pauvre !’ » Nous lui expliquons ce que nous
entendons par libération animale, c’est un concept philosophique et politique
visant à mettre fin à toutes les formes d’exploitation animale.
Un jeune homme nous met en garde. Si nous ne
mangeons pas de viande, nous allons mourir !! Et oui, certains préjugés
ont la vie dure !!
Enfin, deux femmes bien d’accord avec nous
aussi mais qui, une fois la conversation terminée, pénètrent dans une
charcuterie à quelques mètres !
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